 L'espace cinéraire devient une obligation légale des communes
L'espace cinéraire devient une obligation légale des communes
catégorie : espace cinéraire-législation, le lundi 14 septembre 2009
   Dans le cadre de l'évolution des pratiques funéraires, la crémation est en constante et rapide évolution. Afin d'y faire face, le législateur a précisé le statut et la destination des cendres à travers la Loi 2008-1350 du 19 décembre 2008 qui a modifié plusieurs articles du Code Civil, du Code Pénal et du Code Général des Collectivités Territoriales.
Dans le cadre de l'évolution des pratiques funéraires, la crémation est en constante et rapide évolution. Afin d'y faire face, le législateur a précisé le statut et la destination des cendres à travers la Loi 2008-1350 du 19 décembre 2008 qui a modifié plusieurs articles du Code Civil, du Code Pénal et du Code Général des Collectivités Territoriales.
 
 (Art. 16.1.1 du Code Civil)
« Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. » 
De ces diverses dispositions  découlent  plusieurs changements. On ne peut plus :
- diviser les cendres (entre membres de la famille, par exemple),
- conserver une urne chez soi,
- disperser des cendres en pleine nature sans en faire préalablement la déclaration à la commune de naissance du défunt,
- déposer une urne dans une décharge publique. 
En revanche, il est possible, dans un cimetière ou un espace cinéraire, de :
- déposer une urne dans une case de columbarium ou une cavurne,
- inhumer une urne dans une sépulture,
- sceller une urne sur un monument funéraire,
- disperser les cendres sur l'espace de dispersion ( ex jardin du souvenir ) 
Il demeure interdit  de procéder à une dispersion sur la voie publique.
- L'obligation pour les collectivités de + de 2000 habitants de mettre en place avant le 1er janvier 2013  un équipement spécifique : le site cinéraire.
Art. 2223-1 du CGCT, loi N° 2008-1350 du 19 décembre 2008 art. 14 :
 « Chaque commune ou chaque établissement public de coopération intercommunale compétent en matière de cimetières dispose d'au moins un cimetière comprenant un terrain consacré à l'inhumation des morts et, dans les communes de 2 000 habitants et plus ou les établissements publics de coopération intercommunale de 2 000 habitants et plus compétents en matière de cimetières, d'au moins un site cinéraire destiné à l'accueil des cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation. » 
- Le législateur précise qu'il faut y inclure une stèle permettant de pérenniser la mémoire des défunts.Art. 2223-2 du CGCT, loi N° 2008-1350 du 19 décembre 2008 art. 15 :
« Le terrain consacré à l'inhumation des morts est cinq fois plus étendu que l'espace nécessaire pour y déposer le nombre présumé des morts qui peuvent y être enterrés chaque année. 
Le site cinéraire destiné à l'accueil des cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation comprend un espace aménagé pour leur dispersion et doté d'un équipement mentionnant l'identité des défunts, ainsi qu'un columbarium ou des espaces concédés pour l'inhumation des urnes. »